Résumé :
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Balzac regarde et raconte; le choix de l'objet sur lequel tombent ses regards lui importe peu, il n'a que le souci de tout regarder et de tout dire dit Zola dans Mes haines. Balzac est, de fait, le romancier du regard. Dans ce recueil d'articles ecrits a la suite de la publication de La Trilogie des Celibataires d'Honore de Balzac (Nizet, 1983), Takao Kashiwagi montre comment le regard des personnages l'emporte dans le deroulement du roman balzacien. Facino Cane voit de l'or malgre sa cecite tout comme Mme de Mortsauf, sur son lit de mort, voit venir Felix vers elle. Kashiwagi revele l'importance de la vue dans l'ecriture balzacienne en dissequant la description du quartier ou se passe le drame de la Maison du chat-qui-pelote, celle du cimetiere du Pere-Lachaise d'ou Eugene de Rastignac et Lucien de Rubempre regardent la capitale. Cette approche critique qui prend en compte l'inscription du regard dans la narration ouvre des perspectives stimulantes pour les etudes balzaciennes. Takao Kashiwagi, professeur de litterature francaise a l'Universite d'Osaka depuis 1983, a publie, outre La Trilogie des Celibataires d'Honore de Balzac (Nizet, 1983), deux etudes en japonais: Le chasseur des images - la vie et les oeuvres de Jules Renard (Rinsen-Books, 1999) et Dechiffrer l'enigme de La Comedie humaine (Chikuma-shobo, 2000). Il a edite egalement Equinoxe N 19, numero special pour le bicentenaire de la naissance de Balzac (Rinsen-Books, 2001).
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